~Nosgoth : Citée de Méridian~

~Nosgoth : Citée de Méridian~


A l'origine, il y avait deux grandes races qui règnaient sur les
terres de Nosgoth, les anges et leurs adversaires, dont le nom fut
perdu au fil du temps.

Ces deux races très différentes veillaient chacune à leur manières
sur les races mortelles naissantes... peut etre en furent elles meme
les créatrices.

Puis un conflit sans merci éclata entre les deux races souverraines.

La guerre fit rage, une guerre comme Nosgoth n'en avait jamais
connue, le feu envahit le ciel, et les océans rougirent du sang des
victimes.

Mais les anges parvinrent à trouver le moyen de vaincre leurs
adversaires. Leur magie si puissante leur servit à les banir de ce
monde.

Mais leurs adversaires étaient eux aussi dotés d'un grand savoir magique...

Ils maudirent la plupart des anges, les transformant à jamais en
des créatures assoifées de sang. Ils furent exclus de la lumière
qu'ils vénèraient, coupés de leur Dieu. Ils devinrent les prédateurs
des races mortelles qu'ils protègaient auparavant.

Scellant les adversaires dans un autre monde, les anges se
retrouvèrent face à leur destin, que beaucoups ne supportèrent pas,
et se donnèrent la mort dans l'espoir d'etre délivrés de la malédiction.

Les anges étaient devenus les premiers vampires.

Pour protéger le sceau qui emprisonnait leurs adversaires, les
Vampires donnèrent bien souvent leur vie, et leur nombre décru au fil
des siècles. Finalement le dernier d'entre eux compris que son temps
était compté, et que le seul moyen de conserver le sceau fermé était
de créer des gardiens.

Il mordit un humain, lui transmettant la malédiction du vampirisme. Il créa ainsi la seconde génération de vampires... mais il fut
horrifié de constater que contrairement à lui qui était écoeuré à
chaque fois qu'il devait se nourrir, les nouveaux vampires trouvaient
une excitation et un plaisir à traquer leurs anciens frères.

Déçu par sa première création, il choisit une autre voie pour ceux
qu'il voulait voir devenir les gardiens du sceau. Utilisant les grande
connaissance magiques de son peuple, il créa une seconde race de
vampires par la nécromancie, conférant à sa nouvelle création une part
de son ame, en faisant ce qu'il nomma des "vampires des ames".

Kain fut le premier de ces vampires.

Le temps passa, le dernier de la première génération de vampire
disparut. Les vampires accrurent leur nombre... mais Kain, plus
puissant que les autres voulait les faire plier sous sa loi.

Il engendra donc d'autres vampires de son type, morcellant son ame pour en offrir une partie à ses fils.

Eux meme propagèrent la malédiction parmi les humain, se nourrissant d'ames et non de sang comme les autres vampires.

Mais la force que Kain tenait de la magie avait un prix, la
corruption. Tandis que les vampires de sang conservaient leur aspect,
proche de celui de leur race d'origine, Kain et ses descendants
changeaient.

Au fil des siècles, ils subirent d'horribles désévolutions,
différentes chez chacun , mais qui bien souvent, les menait à
ressembler à des images corrompus des anciens anges.

Nombre d'entre eux virent pousser des cornes sur leur tete , ou des
sabots en guise de pieds....mais le plus grand changement n'était pas
physique....à l'instar de Kain , ils devenaient de moins en moins
humains et de plus en plus "divins" selon leurs termes .

Ivres de haines et de soif de sang, ces créatures que les races
mortelles nommèrent "Démons" se livrèrent à d'innombrables massacres ,
devenant toujours plus malveillants au fil du temps .

Kain à leur tete soumit la majeure partie du pays et érigea un
empire sur lequel il règna d'une main de fer pendant un grand nombre de
siècles.

Et les siècles passèrent , les races mortelles, en dépit de la
présence des démons et des vampires, commencèrent à accroitre leur
nombre. Les quelques anges qui avaient échappés à la malédiction des
adversaires se multiplièrent eux aussi... et finalement le grand
empire de Kain commença un long déclin d'un millénaire, cédant peu à
peu sous les coups de ses ennemis...

Kain lui meme semblait de plus en plus distant, n'apparaissant
plus que rarement, jusqu'au moment ou l'on entendit plus parler de lui, et l'empire finit de sombrer dans l'anarchie.

Les démons trouvèrent la porte d'un vaste monde souterrain, et s'enfouirent, attendant patiemment le retour de leur dieu.

De nombreux siècles se sont écoulés, les démons ont recommencé à
peupler la terre, mais différement, tentant de restorer la gloire de
Nosgoth, certains préfèrent assurer une paix certes fragile mais
réelle et rebatir les anciennes citées. Tandis que d'autres, tapis
sous la terre, préparent le retour de leur maitre et un nouvel age
d'or pour eux, un nouvel age de cauchemard pour les mortels.

L'ancienne capitale de Méridian est bien loin de sa splendeur
passée, accueuillant à présent toutes les races, les démons
continuent à la diriger tant qu'ils peuvent, réfrénant leurs instincts
pour maintenir la paix en dépit des anciennes tensions.

Le port de la citée sert à faire quelque commerce avec d'autres petites citées éparces dans toutes les terres de Nosgoth.

L'air marin fouette votre visage tandis que vous vous tenez sur le
pont du navire qui s'apprète à entrer dans le port de Méridian, vous
vous attendiez à voir ce que les contes décrivent, une immense citée
de marbre blanc... mais le spectacle qui s'offre à vos yeux n'a rien de
comparable, quelques petites maison modestes s'étalent sur le port,
et plus haut, au sommet de la colline, ce sont de menaçantes
forteresses qui dominent la citée.

Le bateau s'amarre enfin au quai et vous posez le pied sur le docks...


((Récit de Valdis))

Meridian, 1671

L'année de rouille et de sang

Après l'abdication officielle de Demonia, et le couronnement de Valdis, un certain vent de panique souffla sur Nosgoth.
Les habitants, inquiets à l'idée de voir un despote dément sur le trone, émigrèrent en masse, faisant de la cité de Méridian une ville fantôme pendant plusieurs mois.
Pendant ce temps, le reste de pays qui était déjà au bord de la guerre civile, s'embrasa.

Les nouvelles déïtées, la passation de pouvoir plutot douteuse, tout ceci mena le peuple, en particulier dans la cité d'Avernus, à s'entre déchirer.

Finalement après trois mois d'instabilité politique, la cité sainte d'Avernus déclara son indépendance, en temps que " première cité libre de l'ex royaume de Kain".
Et Nosgoth reteint son souffle , tous les yeux tournés vers cette flamme nouvelle et vascillante de liberté, attendant de voir ce que le pouvoir impérial déclinant allait faire.

Deux jours plus tard, les habitants d'Avernus purent voir apparaitre ce qui allait par la suite etre nommé "les cohortes de rouille", une armée de cadavres et d'engins douteux comportant des bouts de corps, le tout assemblés en machines de guerre. Les engins de guerre préparés presque au nez et à la barbe de tous pendant plusieurs années furent soudain mis en action.
En une seule journée funèste, Avernus, la cité des temples, fut réduite en cendres pour la troisième fois de son histoire.

L'histoire aurait pu s'arréter là.
Mais pour la première fois, ce ne fut pas le cas. Le peuple divisé de Nosgoth, manipulé et asservi depuis si longtemps sembla soudain s'éveiller face à ce spectacle de désolation et à l'avenir sinistre qu'il présageait.
Pour la première fois de son histoire, le peuple lui meme parla d'une seule voix, et cria son dégout et son rejet à la face du tyran.
Partout, des explosions de violence anti impériale se firent jour.

Au fin fond d'un sombre chateau, un squelette réapprit ce jour là ce que pouvait etre le fait d'etre surpris.

Bien sur, il réagit de la seule manière acceptable à ses yeux. Les cohortes de rouilles furent déployées à travers tout Nosgoth avec ordre de faire respécter une loi martiale des plus dure.
Le calme revint, par la force. Néanmoins, plus l'étau impérial se resserrait, plus des actes de résistance extrèmes avaient lieu.

Au bout de deux ans de ce régime, on en était arrivé au stade où un attentat avait lieu dans chaque ville, chaque jour. Et en réponse, une série d'exécution publiques avait lieu chaque jour également.
Le peuple, soutenu en secret par certains groupes comme la Légion, ne semblait pas avoir décidé de se taire.

Alors l'autorité impériale tenta une autre approche. Un archonte élu par le peuple fut installé à la tète de chaque ville , à nouveau.
Le résultat fut des manifestations scandant que les archontes étaient des hommes de paille...et plusieurs d'entre eux furent meme assassinés.

La situation était une impasse. Et au rythme où allaient les exécution, il n'y aurait bientot plus personne à gouverner.
L'empereur auto proclamé eut donc une idée, une chose typique des démons. Quand les choses ne vont pas, il faut les refiler à quelqu'un d'autre , et c'est ce qu'il fit.

Rassemblant les dignitaires les plus importants de chaque cité, il proposa un compromis.
Le retrait des cohortes de rouille, en échange d'un retour au calme. Les représentants accèptèrent mais signalèrent que la tyrannie théo-impériale ne pourrait reprendre, personne ne serait pret à l'accepter.

Le compromis final fut donc que l'autorité impériale subsisterait, mais sans aucun droit d'ingérance dans les décisions des cités, elle ne pourrait décider que pour le pays, chaque cité ayant le droit d'établir ses propres décrets et lois, ayant également droit de décider en matière de religion.
L'autorité impériale n'avait désormais plus que le droit de lever des impots ou de déclarer des guerres à d'éventuelles nations étrangères.

En échange, Nosgoth devait retrouver son calme, les citées fonctionnant en autogestion.
Après deux ans de loi martiale, et presque deux mille ans de tyrannie...Nosgoth gouttait pour la première fois à la liberté.

De ce changement cependant, en découla beaucoup d'autre. L'état dieu avait rendu l'ame, toutes les institutions pourrissaient sur pied, les coffres étaient vides, plus personne ne faisait respecter de lois...puisqu'il n'y en avait meme plus.
Dans cette anarchie générale, rapidement des groupes se créèrent naturellement, parfois sur les ruines d'anciennes institutions, parfois autour de simple groupes familiaux influents.
Rapidement ces groupes prirent la main sur les cités, s'établissant en nouveaux dirigeants. La majorité du temps, ces groupes avaient des objectifs mercantiles, aussi à mesure que les choses évoluaient, ces clans, familles, maisons ou entreprises commencèrent à accumuler d'importante sommes, et à s'insinuer dans tous les aspects de la vie du peuple.

Cinq ans s'étaient écoulés depuis les premiers incidents, et ces maisons étaient maintenant bien établies.
Remplaçant peu à peu les institutions par des services privés, elles avaient apporté au peuple tout ce qui lui était nécessaire, et pouvaient maintenant lui permettre de sortir de l'obscurantisme où des siècles de fanatisme religieux l'avaient plongé.
L'eau courante, l'usage de magie dans les besoins de tout les jours, comme la lumière dans chaque maison, furent parmi les premières innovations.

Des corporations se spécialisèrent meme dans ce genre d'innovations, pour faciliter la vie de chacun , et rendre à Nosgoth sa gloire.

Les dieux avaient étés déchus par les mortels.
Mais...
Les dieux ont la rancune tenace.
Alors que le monde semblait en paix et pret à tourner la page, les piliers de Nosgoth, qui garantissaient l'isolement de Nosgoth par rapport aux autres plans, s'éteignirent subitement, laissant les voies étherées libres au passage de qui était capable de les emprunter.

La première marque de ce changement fut une attaque brutale d'orcs. Rapidement repoussée, elle consterna néanmoins la population, qui avait toujours étée préservée des incursions extèrieures.
Néanmoins le peuple, bien décidé à relever ce nouveau défi, et à rester optimiste, applaudit les différentes maisons lors de l'envoi des premières "missions de reconnaissance".

A posteriori, l'ouverture des voies planaires fut une bonne chose, puisqu'elle permit l'arrivée de plusieurs groupes, d'elfes notamment, qui purent nouer des liens avec leurs cousins perdus sur Nosgoth depuis si longtemps.
Des mages vinrent depuis au delà du voile séparant les mondes, puis des gens sans pouvoir par des portails.
Au fil du temps, de ébauches de relations diplomatiques commencèrent à apparaitre.

Le peuple de Nosgoth bénéficia grandement de ces changements.
De nouvelles idées, de nouvelles techniques, un regard nouveau sur le monde, sur les plans, sur les races.
La fin des privilèges des démons avait étée amorcée, mais dès ce moment, elle devint une réalité.
Les anciennes religions reçurent pour la première fois la concurence de nouveaux dieux étrangers.
Des dieux qu'on croyait mort, sous cette nouvelle impulsion , réapparurent, comme le dieu des elfes, censément tué par Kain.

Il s'est écoulé dix ans depuis les premiers incidents.
Le monde a fait peau neuve.
La tyrannie des dieux a péri meme si eux demeurent.

Mais tous ne voient pas ces changements d'un bon oeil. Ceux qui ont perdu leurs privilèges et leur prérogatives n'en sont pas moins toujours là, patientant, attendant.

Nosgoth est devenu un monde où tout est possible, mais sur quelle voie va t-il s'engager à présent ?

La foret de Thermagent


Au cours des dix années, Nosgoth s'est profondément transformée.
Thermagent, par le fait, est devenue le siège du pouvoir impérial.

Lorsque la révolte éclata, les cohortes de rouille furent déployées.
Le nouveau palais impérial fut placé sous sphère de protection, et la foret entière passa sous loi martiale, de vastes armées sortant de terre.
La dévastation batit son plein à Thermagent, du fait de la grande quantité de morts vivants concentrés. Si la flore parvint à survivre, la faune fut transformée à jamais par les énèrgies toxiques.

Après quelques mois, le chateau fut coupé de toute communications autre que magique et prioritaire, il fut ermétiquement scellé.

Pendant plusieurs années, il vécut en autarcie, ne dépendant que de ses vastes réserves, tandis que des morts vivants patrouillant dans ses couloirs autant que dans la foret. Tout etre vivant approchant un tant soit peu était systématiquemennt éliminé et ranimé au service de la machine de guerre.

Thermagent demeure actuellement un des lieux les plus mortel du pays, tant par les morts vivants surgissant du sol pour tuer les intrus que par les bancs de brume empoisonnée qui se lèvent par moment depuis les eaux délétères et parcourent la foret comme animés d'une vie propre.

(récit de Valdis - Nosgoth v.4-2012)