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Le Royaume de Nosgoth.
L'Ancien : "Je suis le noyau vital, l'essence même de Nosgoth.".
Moébius : "T'es-tu vraiment cru capable de changer "mon" histoire ?".
Raziel : "Ma destinée t'amuse, c'est ça ?".
Kain : "L'éternité est implacable.".
Janos Audron : "Ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils sont ignorants, et si faciles à manipuler.".
Ariel : "À jamais je suis emprisonnée ici, tout espoir serait vain...".
Vorador : "Regardons maintenant de l'autre côté du miroir.".
Hylden : "Quelle naïveté de penser que l'on peut s'opposer à sa destinée !".
Raziel : "Je veux voir le monde dans son enfance, avant la croisade des séraphéens.".
Kain : "Nous n'effaçons pas l'histoire, nous la réécrivons !".
<Janos : "Au cours des siècles, j'ai pu observer notre histoire devenir un mythe, pour finalement sombrer dans l'oubli.".
Moébius : "Juge donc l'auteur de tes sermons avant de les réciter.".
Vorador : "Quel piètre sauveur tu fais !".
L'Ancien : "Je suis, ici et ailleurs, maintenant et toujours.".
Ariel : "Je suis pure, mais éthérée. Kain, lui, est diablement réel mais vicié.".
Raziel : "Je ne voulais plus qu'une chose : débusquer Kain et l'annihiler.".
Kain : "L'épée est la clef !".
Moébiu : "Bienvenue âme perdue dans les âges. Rencontre ta Destinée.".
Raziel : "Ange ou démon, lui seul détenait la clé de mon destin.".
Kain : "Si Moébius t'avait dit que je me cachais au fin fond des enfers, m'y aurais-tu suivi, au péril de ton âme ?".
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 Chroniques judidiaires: La folie dansait ce soir dans les flammes

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Oysten
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Oysten


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MessageSujet: Chroniques judidiaires: La folie dansait ce soir dans les flammes   Chroniques judidiaires: La folie dansait ce soir dans les flammes Icon_minitimeJeu 14 Mai - 8:24

Oysten marchait, approchant de la limite de la province de Nosgul qu’il avait tant foulé du temps de la grandeur de Hériges. Meridian s’étendait devant lui, cité apparemment déserte, froide, menaçante. L’air vibrait encore du choc titanesque des combats de la journée. La terre comme repue du sang versé, luisait légèrement sous la lumière rougeâtre de l’astre nocturne.

Le démon écouta quelques instant le souffle de la ville. Un mélange de grognements, de râles et de cris étouffés semblait s’en élever tel le sinistre ronflement d’un ogre endormi.

L’Inquisiteur passa la porte de la ville.

Oysten Paine entrepris la montée de la rue qui le mènerait vers le tribunal de Meridian.

La nuit était avancée et la cité rutilante somnolait déjà, belle alanguie fatiguée des assauts journaliers de multiples amants déjà endormis.

Oysten Paine passa devant la taverne, fermée à cette heure.
Le pavé y luisait encore des restes de rhum et d’autres alcools renversés de la veille.


Les murs de l’endroit semblaient toujours vibrer des rires gras des soudards enivrés arrivés depuis peu. Ils donnaient l’impression par leur humide reflet de toujours suinter de jets reçus de pisse et de sang, macabre signature des agapes de la nuit.

Plus loin, tel un espoir sortant de tant de crasse humaine, le théâtre s’ouvrait à la rue, rouge, orangé, presque indécent de pureté dans un monde pareil.

Telle une bouche gourmande légèrement entrouverte, le bâtiment s’offrait, susurrant aux passants intrigués de langoureux appels, les exhortant de vouloir dans un effort ultime se laisser happer par sa douce complainte.

Plus le démon s’approchait du tribunal, plus une crainte sourde lui serrait le ventre, une odeur autrefois appréciée de feu infernal, lui prenait le nez, une légère fumée lui piquait les yeux, indice qu’un bucher devait flamber sur la place de la ville.

Oysten fut surpris de ne pas retrouver cette fois le parfum doucereux des chairs consumées, ni d’entendre aucun des cris hargneux d’une foule en délire, applaudissant comme à l’usage, à la vue des suppliciés gigotant comme des pantins sous les morsures atroces des flammes du bûcher.

Le Grand Inquisiteur accéléra le pas le silence l’inquiétait. Il dépassait l’hôpital quand un rire dément s’éleva dans la nuit.

Une voix déformée, vecteur désespéré d’un esprit malsain, hurlait dans la nuit des mots sans cohérence aucune . On y parlait de feu, d’incendie volontaire, de salle d’inquisiteurs détruites par des flammes gourmandes.

Oysten eu juste le temps de voir une silhouette disparaître dans la nuit, spectre fantomatique d’un esprit torturé sans doute par une syphilis à son ultime stade.

Le démon se précipita vers la porte de la caserne que l’incendiaire avait laissée ouverte. Cette porte menait directement vers la salle des inquisiteurs. Une forte flamme jaillit à ce moment là, et seul un rapide mouvement arrière lui permit d’échapper à un autodafé certain.

Trop tard, le feu grondait déjà, la salle des inquisiteurs n’était qu’un vaste brasier, et les flammes attisées par le courant d’air provenant de la salle du tribunal, léchaient déjà l’escalier menant à la salle d’audience.

Oysten courut jusqu’à l’entrée du tribunal. Le feu avait déjà pris possession des lieux, les meubles, les tentures, les piles de dossiers et de formulaires divers, brulaient joyeusement, crépitant, projetant en l’air des cendres incandescentes. Le grand inquisiteur recula la rage au ventre, le tribunal était perdu.

Les flammes jaillissaient maintenant, par la porte en bois rare et caressaient les murs de leur poigne brulante. La charpente en bois commençait à fumer, indice malheureux que la folie d’un esprit, commençait à détruire le bâtiment entier.

La ville fut soudain comme soulevée par une explosion terrible. La réserve de poudre de la caserne pensa immédiatement Oysten. Le démon fut jeté à terre par la puissance du souffle qui projeta tout autour de l’incendie des débris brulants, incandescents ou en flamme.

Oysten resta de longues minutes étourdi par le choc , allongé par terre au milieu de la rue.

A son réveil, l’horreur de la situation lui apparut clairement, le théâtre flambait, les tentures pourpres ayant été sans doute touchées par un projectile en feu. L’hôpital n’était qu’un gigantesque brasier, les produits volatiles relançant la force de l’incendie naissant.

Les flammes dansaient, et dansaient encore, ogre dont l’appétit ne pouvait disparaître, le feu se propageait de maison en maison, l’Eglise de Kain, la mairie, l’école tous ces bâtiments accolés l’un à l’autre semblaient destinés au même sacrifice

Le démon hurla, tempêta, s’activa au mieux de ses pouvoirs … mais rien n’y fit pourtant. Les quelques seaux d’eau lancés sur les flammes ne faisaient que rappeler au démon esseulé que les feux de l’enfer sont souvent invincibles ….

L’aube se leva, sinistre et froide, une odeur de mort régnait sur la ville il n’en restait rien que des murs noircis, carcasses fumantes ricanant à loisir …

Sur la place de l’église seule la statue de Kain trônait intouchable, réclamant vengeance pour ce meurtre abject. Tout était détruit ou bien hors d’usage et seule l’arène se dressait fière de son importance, semblant narguer encore les bâtiments détruits.

C’est alors que s’éleva, telle une voix d’outre tombe, la voix de Kain qui parla à peu près en ces termes :
« Rassemble qui tu peux, qu’il soit manant, marchand, guerrier ou bien prêtre, mande les Nephelims, devenez bâtisseurs. La tache est, n’en doute pas, très rude mais grande. Kain est avec vous et vous offre sa force.
En sept jours je le dis vous l’aurez reconstruite.

Quand cette noble tâche sera achevée, poursuivez l’auteur de cet acte abject, et qu’il subisse aussi l’outrage qu’il me fit, qu’il fit au royaume, aux Nephelims, aux Inquisiteurs et à tous le sujets de votre Imperatrice.».

Ce qui devait être fait, fut fait et sept jour après la cité rutilante, s’apprétait à féter les noces de son Imperatrice.



...C'est à ce moment qu'Oysten s'éveilla brusquement,
le corps couvert de sueur, l'esprit encore perdu dans ce cauchemard qui lui frappait les tempes.

Tout était calme...

Le Démon se détendit prêt à se replonger dans cet etat de sommeil journalier que lui imposait le corps dont il était l'hôte.


C'est à ce moment qu'au loin, tel un appel glacial, un rire dément s'éleva et une voix déformée par la folie hurla " je suis l'esprit du feu, brule, brule bureau des inquisiteurs ..."
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