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Le Royaume de Nosgoth. L'Ancien : "Je suis le noyau vital, l'essence même de Nosgoth.". Moébius : "T'es-tu vraiment cru capable de changer "mon" histoire ?". Raziel : "Ma destinée t'amuse, c'est ça ?". Kain : "L'éternité est implacable.". Janos Audron : "Ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils sont ignorants, et si faciles à manipuler.". Ariel : "À jamais je suis emprisonnée ici, tout espoir serait vain...".
Vorador : "Regardons maintenant de l'autre côté du miroir.". Hylden : "Quelle naïveté de penser que l'on peut s'opposer à sa destinée !". Raziel : "Je veux voir le monde dans son enfance, avant la croisade des séraphéens.". Kain : "Nous n'effaçons pas l'histoire, nous la réécrivons !".
<Janos : "Au cours des siècles, j'ai pu observer notre histoire devenir un mythe, pour finalement sombrer dans l'oubli.". Moébius : "Juge donc l'auteur de tes sermons avant de les réciter.". Vorador : "Quel piètre sauveur tu fais !". L'Ancien : "Je suis, ici et ailleurs, maintenant et toujours.". Ariel : "Je suis pure, mais éthérée. Kain, lui, est diablement réel mais vicié.". Raziel : "Je ne voulais plus qu'une chose : débusquer Kain et l'annihiler.". Kain : "L'épée est la clef !". Moébiu : "Bienvenue âme perdue dans les âges. Rencontre ta Destinée.". Raziel : "Ange ou démon, lui seul détenait la clé de mon destin.". Kain : "Si Moébius t'avait dit que je me cachais au fin fond des enfers, m'y aurais-tu suivi, au péril de ton âme ?". |
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| Un et un font deux. | |
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Hellaynnea Etranger de NoSgoth
Nombre de messages : 7 Age : 34 Race : Demon Classe : Succube Date d'inscription : 12/05/2009
| Sujet: Un et un font deux. Sam 6 Juin - 16:29 | |
| Un cri, quelques souffles, un rien, le vide. J'ouvre les yeux. Où suis-je ? Dans quel monde ? Une voix, cette voix qui résonne dans ma tête :
"Succube, lèves toi, et accomplis ta tâche sur Terre."
"Pourquoi ? Qu'ai-je fais ?" J'obéis calmement, tentant de me relever tant bien que mal, encore tremblante, épuisée. Nue, je suis la sur ce tapis, mes cheveux aux reflets rougeâtres effleurent mon épaule. Je frissonne. Mes yeux sont ouverts et pourtant je me perds dans ce flou, cette brume qui m'entoure. Je sens une présence, toute proche. Là, derrière moi, sa main vient se poser sur ma hanche, il me serre fort. Son souffle chaud, parcourt ma nuque. Je gémis instinctivement, sans comprendre pourquoi. Lascive et ondoyante, je recule d'un pas. Je le sens contre moi, maintenant entièrement. Sa main glisse sur mon ventre, remontant jusqu'à ma poitrine. Je frémis, ce contact, cette main qui parcourt mon corps. Toutes ces sensations nouvelles, que j'ai pourtant l'impression de déjà connaître. Je me cambre, basculant la tête en arrière, dans un souffle, mes yeux s'étant habituer a l'endroit, me permettent enfin de voir ce qui m'entoure. Un boudoir au velours rouge, quelques chandelles, de riches tapis. Je me retourne vivement, curieuse, observant cet homme. Il est beau, sublime. Sa peau nacrée fait ressortir ses yeux ivoires, ses cheveux de jais couvrent ses épaules dénudées. Il sourit. Il me semble jeune, vigoureux, à la carrure robuste. Une fine chemisette de coton, le couvre encore à demi, ainsi qu'un pantalon de cuir. Que faire maintenant ? Qui suis-je réellement ? Quelques questions encore sans réponses trottent dans ma tête, lorsque l'homme se penche doucement, venant déposer ses lèvres contre les miennes. Il m'embrasse, avec passion, fougue, tendresse. Jouant de son poids, il me fait basculer en arrière, m'accompagnant dans ma chute, pour atterrir sur une peau de loup, douce et soyeuse. Je souffle, gémissante. Il est la, entre mes cuisses, cet ébat fut merveilleux. Je me souviens même d'avoir pleurée. Nous sommes collés l'un à l'autre sur ce tapis, la douceur des chandelles vacillantes faisant jouer nos ombres sur les murs aux tentures voluptueuses de la pièce. Sans un mot, je le sens partir, me laissant seule, avec mes questions et mes peurs. La nuit fut longue, le sommeil ne vint pas. A l'aube je décidais de sortir enfin, sans un bruit, toujours nue. Quittant mon écrin de velours, je visitais cet endroit, totalement étranger pour moi. De salles de bals en salles d'eaux, de chambres en cuisines, tout le château fut visité. Émerveillée, stupéfaite, je ne comprenais pourtant rien. Tout était vide, seule mon imagination faisait danser quelques charmants couples, ou encore courir quelques enfants sur le parvis. Vide. Pourtant sans explication, toutes les chandelles sont allumées, les feux brulants dans les âtres.
"Succube lèves toi et accomplis ta tâche sur Terre."
Encore cette voix. Elle résonne dans mes tempes. Je ne comprends pourtant pas le sens. Je suis bien là, debout, probablement sur Terre. Un bruit, au loin. Attentive, j'écoute. Je reconnais la course lente de chevaux. Je cours, arrivant enfin à cette immense porte. Le bruit se fait plus présent. Je saute de joie, je ne suis pas seule. J'ouvre la porte tant bien que mal, apercevant une calèche tirée par quatre chevaux. Elle approche bien vite. J'attends calmement, qu'elle arrive a ma hauteur, apercevant quelques ombres par la petite fenêtre. La porte s'ouvre enfin. Un homme, puis une femme, et deux jeunes enfants, descendent du véhicule. Pas tellement surpris, ils me saluent, sans pour autant prononcer un mot. Qui sont-ils ? Les deux enfants sont en tout points identiques. Seuls les vêtements qu'ils portent peuvent les différencier. L'homme, affublé d'un énorme manteau noir, et d'un chapeau tout aussi sombre, s'approche enfin de moi. Je souris, pensant trouver enfin un peu de chaleur humaine. Il relève la tête, son regard est perçant, froids, et pourtant si attirant. Son visage s'étire d'une grimace, sorte de sourire, laissant apparaitre deux canines. Je me recule vivement, inquiète, surprise. D'un pas lent, presque surnaturel il se rapproche de moi, posant ses menottes diaphanes à mes poignets, serrant fermement. Je juge bon de ne pas me débattre, ni même de poser de questions. Son regard parle pour lui, je frémis, la peur m'envahit. Il me traine vivement dans le château, me faisant descendre de grands escaliers, sombres sans torche. Je manque de trébucher à plusieurs reprises. Il ne décélère pas le pas. Nous arrivâmes enfin à une sorte de geôle, froide, horriblement noir, humide. Il me relâche prestement. Je ne vois rien hormis ses yeux. " Voici ta demeure enfant de Lilith. " Sa voix me donne la chair de poule. Un bruit de grincement de porte se fait entendre. Je me fait happer dans le noir, tombant sur le sol dur et froid. Un cliquetis métallique me fait comprendre que cette pièce est verrouillée. Je me retiens de hurler, de pleurer. Je reste quelques instants au sol, avant de tâtonner de ça de la, croyant reconnaitre quelques barreaux. Écœurée, fatiguée, je m'endors enfin, espérant que demain tout irait mieux.
A l'aube, la porte de ma cellule grince de nouveau, je sens une présence. Je me redresse immédiatement et gronde :" Pourquoi je suis ici ! Je n'ai rien fait de mal ! Je ne comprends rien ! " Je sens une main, se poser sur mon bras, m'entrainant vivement. Les escaliers, de nouveau, puis la salle de bal. C'est un jeune homme que me tient. Il porte une sorte de robe en tissu, maintenue a la taille par une ceinture grossière de cordes. Il me conduit dans une immense bibliothèque. Il tire sur un levier, actionnant un drôle de mécanisme et devant moi, une étagère bouge. Je recule instamment, surement la peur de me prendre quelques livres au visage. Il me rattrape, passant derrière le meuble. Une pièce secrète. Il me lâche enfin :" Le Maître vous accorde le droit de rester ici dans sa grande bonté. Le Maître ne tolérera aucun bruit." A ces mots, il disparait de nouveau. Ébahis je découvre la pièce. Luxueuse demeure. Une salle de bain, toute de marbre, quelques rideaux de soies pendant gracieusement de ça de la, m'assurant une intimité totale. Une chambre ou trône majestueusement un lit a baldaquin. Je m'en approche un peu. Les draps sont de satin, les oreillers rembourrés de plumes d'oies, et la lourde couette qui recouvre le tout est brodée de fil d'or, au motifs raffinés. Au loin, un couloir un peu plus sombre. Je m'y engouffre, découvrant une sorte de serre. La chaleur y est douce, les fleurs toutes aussi belles les unes que les autres. Un ruissellement d'eau me vient a l'oreille, je m'avance encore un peu, et découvre une superbe fontaine. Le décor est majestueux, digne d'un rêve. Je lève la tête, apercevant le ciel bleu, des oiseaux viennent se poser sur les murs de verre de ma cage dorée. Je frissonne, me rendant compte que je suis toujours nue. Reprenant le chemin inverse pour me rendre a la salle d'eau, profitant du confort mis a ma disposition, ne sachant pas si cela allait durer ou non. Alanguis dans mon bain, des bruits de pas me firent sortir de ma torpeur. On approche. Pas le temps de terminer mon bain, j'attrape une serviette, l'enroulant tout autours de mon corps. Il entre enfin. Je le reconnais, c'est le même homme qu'hier. Il me détaille, de son regards toujours aussi froids et perçant. Il approche, je me recule, le craignant plus que tout. Je le vois sourire. D'un geste vif, et tellement rapide, quasiment imperceptible, il passe derrière moi, me retenant par la taille. " Allons Succube ... Pourquoi as tu peur ? " ses mains remontant le long de mon draps de bain pour venir sur ma poitrine, a demi recouverte. Réprimant un long frisson de dégout, je sens qu'il faut que je parle, mais les mots ne viennent pas. Ma bouche est pourtant ouverte, mais pas un son n'en sort. Je suis terrorisés. " Enfant de Lilith, j'ai accepté de t'accueillir chez moi, dans ma demeure, a quelques conditions. Jamais, tu ne rencontrera les gens qui viennent ici. Jamais ils ne devront se douter de ton existence. Ma femme et mes enfants savent que tu es la, mais nos hôtes ne doivent pas le savoir. Tu n'es qu'un démon, un être répugnant. " Il rit, jouissant intérieurement de me sentir si faible, si apeurée. " Je pourrais venir ici a toute heure de la journée comme de la nuit. Tu deviendra mon jouet, ma chose. Tu obéira a tout mes ordres, sans broncher, sans jamais te plaindre. Comprends tu ? " Les larmes coulent sur mes joues. Tant d'accumulation, je ne peux pas me retenir plus. Je me contente d'un hochement de tête en guise de réponse. Il me relâche et vient se poster devant moi, m'attribuant une gifle, sans aucune raison apparente, avant de quitter enfin ma prison. Je le hais, je le maudis, hurlant ma rage de toute mes forces, mes cris raisonnant dans tout le château. Qu'importe, si il faut que je meurs, je me serai avant cela exprimée de manière clair. Abattue, je me laisse tomber a genoux, pleurant toutes les larmes de mon corps. Qu'ai-je fais pour mériter tel traitement? Qui sont-ils ? Ces êtres a la peau translucide, aux regards perçants et aux canines saillantes.
Il se redresse, tant bien que mal, le coup de poing fut fulgurant. En plein cœur de Paris, une baston éclate. Au coin d'une rue, là, juste devant ce bordel, ou les putains lubriques écartent les cuisses pour pas un rond, ou l'alcool se repend jusque sur les murs, ou les hommes viennent oublier leurs peines. Il tire sur le col de son lourd manteau de cuir, le remettant correctement pointant le brigand de son index, il est clair qu'il n'est pas d'humeur, en sifflant quelques jurons a son attention, lui interdisant formellement l'accès au bordel, alors qu'une catin passe la tête par la porte, a moitié nue, les cheveux en bataille :" Hey Belial ... Viens pas ici mon grand, je vais te détendre." Sans un mot, il rentre dans la maison close. Son bordel. Il est le patron de cet établissement luxueux, ou la fumée de cigare est si épaisse qu'il est encore un miracle d'en sortir en vie. Il s'installe, sur la banquette, sa place préférée, alors que la prostituée, le connaissant parfaitement lui apporte une bouteille d'absinthe, fameuse fée verte qui a déjà fait perdre la tête a plus d'un mâles. La trainée s'accroche a son cou alors qu'il la repousse négligemment, débouchant la boutanche d'un coup de dent, gardant le goulot entre ses lèvres, vidant le contenu a une vitesse folle, comme un nourrisson viderait son biberon de lait. Il est beau, le teint mât, les yeux brillants, il parait jeune. Seul son regards le trahis, les tracas de la vie l'ayant rendu aigris. La luxure, la richesse, les plaisirs, il a vécu de ça toute sa vie. 300 ans de débauche de libertinage et d'alcool, qu'il vomit a la face du premier gentilhomme qui tenterai de lui faire la morale. D'apparence très froide, il ne l'ai pourtant pas. D'après quelques commères, on dit de lui qu'il est attentionné, aimant, tendre, passionnel. Qu'importe les rumeurs, il ne se montre jamais. Toujours digne, froids de prime abord, le plus souvent suivit de quelques putains en pâmoison devant lui. Il est beau, il le sait. Il plait il le sait. Charismatique et hautain, la dégaine assurée, il ne perd jamais de temps. Les affaires avant tout, le plaisir passe après. Pourtant, il en a pas toujours été ainsi. Au commencement, il n'était que larve, agneau sacré, couvé par quelques succubes. Il vient des limbes, c'est un démon, de la pire espèce, la fureur du diable au corps avant même d'avoir une apparence digne de ce nom. Dans les cris, il naissait enfin, petit démon, faible, misérable sans aucun talent. Sa peau était grise, ses yeux rouges, et pour compléter le tout, les attributs typiques des démons le recouvraient. Sabots, queue, cornes, quoi de plus naturel. Pour autant, il n'est pas un démon comme les autres, c'est un incube, fils de Lilith, prédateur redoutable, avide de luxure, né pour cette unique tâche. Il grandissait de jour en jour, apprenant a obtenir de nouvelles enveloppes charnelles, toute plus séduisantes les une que les autres, pourtant volées a de braves types morts dans le mois. Très vite, il se fit connaitre de tous, et même les succubes couveuses qui l'avaient protégées durant son coma pré-natal, le craignait. Un démon, craint de ses semblables c'est un comble. Lilith reine-mère de tous, voyait en lui un futur jouet, docile, qui pourrait lui rapporter très gros. Pas une ni deux, il fut envoyé sur Terre, avant même de finir son éducation dans les limbes. C'est en Angleterre qu'il arrivât. Pays froids, au peuple froids, tout autant que la mer qui l'entour. Il erra longtemps dans les ruelles sombres et mal-famées, gagnant sa vie en volant quelques bijoux de valeurs, aux nobles femelles qu'il attirait dans ses filets. Aussi rusé que malin, rapide, vif d'esprit, il comprit bien vite que son apparence jouait en sa faveur. Il n'avait plus qu'a faire irruption, quelques sourires, deux trois œillades et le tours était joué. Il revendait ses richesses a quelques antiquaires qui ne posaient pas de questions sur la provenance des objets. Il devint riche en peu de temps, jusqu'à se payer le luxe d'acheter un château, non loin de la mer qu'il aimait bien observer le soir tout en réfléchissant a quelques nouveaux plans pour devenir encore plus riche. L'argent brûle les doigts de bien des hommes, tout autant que de démons. Ce fut la, ça première erreur critique. De part tant de richesse, il en oubliait sa tâche première : corrompre les humains et abuser de leurs corps, se nourrir de leurs orgasmes pour créer de nouveaux incubes. Cette nuit la, fut longue. Alors qu'il contemplait la mer, il fut happé dans le vide, sans comprendre. Lilith trônait majestueusement, nue, le visage plus sévère que jamais. Elle fixait son petit protégé sur qui elle avait misée tant d'espoirs, nourrissant des rêves de conquêtes, jusqu'à l'extermination totale de la race humaine. Sa voix claquait telle un fouet :
"Belial ... Cherches tu a me trahir ? -Non déesse des déesses je ... Silence misérable ! Contente toi d'obéir a mes ordres ! "
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| | | Hellaynnea Etranger de NoSgoth
Nombre de messages : 7 Age : 34 Race : Demon Classe : Succube Date d'inscription : 12/05/2009
| Sujet: Re: Un et un font deux. Sam 6 Juin - 16:31 | |
| Après cette courte discussion houleuse, il fut de nouveau rejeté sur Terre. Il était beaucoup trop connu en Angleterre pour pouvoir remplir convenablement sa tâche. Il décida donc de partir d'ici, pourtant satisfait de ses premières 50 années ou il avait pu apprendre a voler sans se faire voir, a revendre ses biens pour gagner de l'argent. Le bateau dans lequel il entrait a présent, le conduirait jusqu'à Calais. Le voyage fut long, fatiguant, épuisant, et pour la première fois de sa vie, il se sentait faible. Il faut savoir, qu'un incube tout autant qu'une succube, durant les 50 premières années de sa vie, ne ressent pas le besoin de se nourrir des orgasmes . Il avait 51 ans a présent, et son aura s'amenuisait de plus en plus. La peste, les rats, toutes ses nuisances frappèrent l'équipage du bateau, tout autant que les nobles qui avaient prit place a bord. Il fut le seul rescapé, arrivant enfin sur les cotes françaises, mais loin, très loin de Calais. La Bretagne, peuple insoumis et sauvage, ou les légendes en tout genre se racontent aux comptoirs des taverne, autours d'une choppe d'hydromel. Il appréciait ces paysages brutes, bordés de mer, ou il avait l'impression d'être libre. Pour autant, il n'avait toujours pas touché de femmes, hormis pour lui voler ses bijoux. Il semblait, gêné de faire une telle chose. Il réfléchissait longuement a la manière de procéder. Un soir, dans une taverne ou il avait pour habitude de venir, il croisa un jeune garçon. Il n'en revenait pas d'une pareil beauté. Il le dévisagea longuement, avant de demander enfin a la serveuse aux courbes généreuses d'offrir un verre a ce jeune homme. Il l'observait en silence, béat, stupéfait. Le jeune homme en question, ne tarda pas a se rapprocher de lui. Il était doux, calme, et tellement beau. Les heures passèrent et au fil du temps, ils se lièrent d'amitiés. Il s'appelait Yoldain. La taverne était a présent vidée de ses clients, et ils restèrent la, a parler, toute la nuit durant. C'est au petit matin, que le jeune homme proposa enfin a son ainé de le suivre dans son humble demeure. Il accepta, se mirent en route et arrivèrent enfin a une masure en bordure de mer, entourée de champs. Ce fut la, dans cette demeure, qu'il découvrit pour la première fois, le plaisir que pouvait procurer le coït. Tremblant et gémissant, il n'en revenait pas. Il était époustouflé, il y prenait gout, au plus profonds de son être. Ce fut rapide, mais tellement ardent que l'incube en fut réellement troublé.
Lilith en personne jubilait que son protégé ai enfin découvert les plaisirs de la chairs, et pour cause. C'est elle même qui avait orchestrée cette rencontre. N'oublions pas, que c'est une démone avant tout, quoi de plus naturel pour elle que de trahir. Elle avait choisit un incube, soigneusement, qu'elle avait au préalable, bien entendu, essayée. Puis elle lui donna ordre de séduire a tout prix Belial. Le mission était réussit, l'incube revenait dans les limbes, alors que Belial, ce grand naïf, c'était fait berné. Il ne riait pas, il était enragé a vrai dire. Il haïssait se qu'il était, il haïssait les limbes, il haïssait Lilith. Sa rage fut immense, il mit beaucoup de temps a s'en remettre, sombrant, comme de bien entendu, dans l'alcool. Après ce cuisant échec, il décidait de se remettre en route, voulant rejoindre Paris. Il loua une calèche pour s'y rendre enfin. Le trajet fut long, mais lui permit de réfléchir a se qu'il était, et d'enfin accepter sa condition. Il n'étais qu'un suppôt du diable, un démon sans cœur, sans attaches.
Paris, le ciel bleu, ses quartiers chics, ses mendiants. Une vie nouvelle pour un nouveau départ. Il semblait renaitre, repartant de zéro. Il élu domicile dans un appartement sans prétention, qu'il pouvait s'offrir avec l'argent amassé en Bretagne. Il prit très vite ses aises, ses habitudes, il se sentait chez lui. Il n'avait peur de rien, il était sans scrupules. Trainant la plus par de son temps dans les bordels mal fréquentes de la ville, ou les putains lui apportaient l'attention qu'il voulait, ou la luxure y est écœurante, a vomir de dégout. Il était devenu aigrit, parfois même méchant. Sauvage démon au cœur de la ville marquant son territoire comme un chien pisserait sur les murs. Un soir pourtant, alors qu'il était occupé a fourrer quelques trainées, un homme le fit sortir de sa torpeur. Ni une ni deux, il le suivit. Étrange être au regards perçant, semblant démembré comme une poupée de chiffon, aux mimiques théâtrales et exacerbées. Tout fut très rapide. A peine le temps de tourner dans cette ruelle, que le vampire lui sautait déjà au cou, le plantant sèchement pour abreuver sa soif. Première rencontre avec les êtres de la nuit relativement violente. Pourtant étrangement il se laissait faire,docile, lui pourtant d'humeur rageuse, aigris, cherchant la baston pour un oui ou un non. Peut être comprenait -il que ses êtres la, sont un peu comme lui au final. Traquer une proie, l'emmener dans un coin, et s'abreuver. La prestance du vampire aidait beaucoup. La peau diaphane, les yeux violines, les cheveux d'un blanc éclatant, et cette gueule, cette air, cette allure, si hypnotique. Il ferma les yeux quelques instants sous la morsure, l'appréciant. Jouissance vampirique enfin atteinte, le vampire le relâche de son étreinte, en essuyant ses lèvres de sa manche, le fixant d'un regards embué. Pas un mot ne fut prononcé, pourtant on pouvait sentir beaucoup de respect mutuel. Le vampire s'inclinât avec une grâce pompeuse, alors qu'il disparaissait déjà dans la pénombre. Il restait la, penaud, pantelant, semblant presque supplier pour servir de nouveau de repas. Il n'en pouvait plus, cette morsure avait éveillée ses instincts. Il devait trouver une femelle, et vite.
Je me leva enfin, après une courte nuit. Depuis maintenant quelques mois, je suis enfermée dans ce château, sans savoir pourquoi. L'homme au regards perçant vient me rendre visite tout les soirs. Comme il me la bien dit, je n'ai pas le droit de rechigner a la tâche. J'ai compris maintenant que mon corps est un objet, doux et chaud, faisant perdre la tête aux mâles. J'en joue pour lui plaire. A chacune de ses visites je porte des soieries, qui dévoilent mon corps tout en cachant l'essentiel. Elles ne restent pas longtemps sur mon corps ceci-dit. Je le craignais, hormis lorsqu'il me prenait. Je savais que j'avais le pouvoir, que je contrôlais tout, que je provoquait le moindre de ses souffles, ses gémissements. J'avais compris a présent, que j'étais créer pour ça. Je passe une main sur mon cou douloureux. Chacun de nos ébats se conclut par une morsure. Ils se nomment les vampires, et je les méprisent plus que tout. Hormis cela je ne reçois pas de visite, sauf une servante qui m'apporte de quoi me nourrir, totalement inutile, puisque la nourriture ne me m'alimente pas. Mais j'y goute a chaque fois, peut être par pure curiosité. J'aime l'alcool, sa morsure délicate qui coule dans ma gorge, me fait tressaille a chaque fois. Pour autant, je ne supporte plus d'être enfermer ici. Aussi spacieuse et confortable que fut ma cage, je m'ennuyais. Je sais qu'il y a d'autres choses au delà de ces murs. Je veux visiter, apprendre, connaitre. Mais comment me sortir de la. J'y réfléchis longuement, très longuement. En approchant de près les vampires, je savais maintenant qu'ils avaient une sorte d'odorat, puissant et sans faille, et qu'ils me suivraient sans peine si je cherchais a m'enfuir. Puis enfin, me vint cette idée aussi logique que stupide. J'échafaudais mon plan. A la même heure tout les soirs, la servante venait. A peine ouvrait-elle la porte que je lui sautais sur le poil, lui plaquant la main sur la bouche, pour qu'elle ne nous fasse pas repérer. D'un coup de pied souple, je referme la porte, et la fixe droit dans les yeux :" Toi, tu vas m'aider a sortir. Je sais qu'il y a des cochons dans le parc. Demain matin, je veux que tu en apportes un dans ma chambre, ainsi qu'une tenue similaire a la tienne. " La pauvre était un peu affolée, mais il fallait bien en passer par la pour sortir. Étrangement, elle ne semblait pas montrer d'acte de résistance. Peut être cette foutue solidarité féminine, et a peine la nuit passée, elle entrait dans la chambre, avec un porcin, ainsi que planqué sous sa tunique, quelques vêtements. Elle ne moufta pas, repartit aussi vite qu'elle fut venue. J'enfilais la tenue en vitesse, avant de tourner en ronds dans la pièce en fixant l'animal. Il fallait que je m'y ressoude, je devais le tuer. Je pensai que si j'usai de la graisse de cochon pour recouvrir mon corps, je passerai inaperçue. Il fallait que j'essaye c'était mon seul moyen. Pas une ni deux, la bête gisait en plein milieux de la chambre, ayant veillée bien entendue a être rapide. Un porc qui braille, ça attire les soupçons. A contre cœur, je fouillais les entrailles de la bête a la recherche de sa graisse, m'en badigeonnant le corps a outrance. Je jeta le cadavre sous mon lit. Je m'approcha de la porte de ma cage, qu'il me suffit de pousser un peu pour ouvrir. Tête baissée, capuche enfoncée jusqu'au nez, je faisais profile bas. Je les entendaient, ils riaient dans la salle de bal. Je connaissais le château par cœur, en l'ayant pourtant visitée qu'une seule fois de fonds en comble. Il me suffisait de passer par la cuisine, et de pousser la petite porte de service et j'étais enfin libre. Arrivée dans les cuisines, l'improbable se produit. Je tournais la tête, ils étaient la tous, a me courir après. Sans perdre un instant je me mis a courir, de toute mes forces, a toute vitesse, traversant les luxurieux jardins, pour arriver a cette immense grille, qui marque la fin de cette demeure. D'un bond prodigieux, je passais au dessus, me réceptionnant tant bien que mal de l'autre coté. Ils étaient a mes trousses, je n'étais pas rassurée, je savais qu'au moindre faux pas ils m'auraient. Je courrais comme une dératée, jusqu'au ne plus en pouvoir, arrivant dans une sorte de bourgade. Je me cachais dans une ruelle sombre, retenant jusqu'à ma respiration pour ne pas me faire piquer.
"Srrh ! On laisse tomber ! Elle reviendra cette petite trainée ! "
C'était une voix familière, mon Maître. Je secouais la tête, c'était incongru. Ils ne pouvaient pas laisser tomber si facilement. J'attendis un long moment planquée contre le mur, d'où la pénombre matinale m'y cachait. Je n'en revenais toujours pas. J'étais hors de ces foutues murs qui me retenaient prisonnière. Mais que faire maintenant ? Pas un sou en penche, la gueule luisante de graisse, l'air d'une mendiante plus que d'une sensuelle succube. Je surveillais la grand rue, mirant a droite a gauche, vérifiant que personnes ne s'y trouvais pour enfin sortir de ma cachette. Je marchais a pas lent pour ne pas me faire repérer, observant mine de rien se qui m'entourait. J'arrivais déjà a la fin du bourg, vaste étendue de prairie, ou trônait une belle rivière. Je m'y approcha, afin de faire une toilette rapide, histoire de reprendre un peu de dignité. Alors que je recoiffait mes cheveux en bataille, une vieille dame me fit signe. Je m'approcha d'elle, pour autant sur mes gardes, méfiante du moindre gestes suspects. Elle me souriant, alors qu'elle me faisait signe de la suivre. Un peu désarçonnée, je la suivis pourtant. Nous arrivâmes enfin devant une grange, alors qu'elle poussa la porte et m'invita a entrer. Elle ne parlait pas, pourtant je comprenais qu'elle voulait m'aider. Elle prépara du thé, avant de revenir vers moi, me montrant une paillasse au sol. J'hochais la tête en guise de remerciement.
Elle était toujours souriante, je l'adopta très vite. Je l'appelais Rose. J'avais découvert ce mot en lisant quelques livres qu'elle gardait chez elle comme un précieux trésors. Je retrouvais peut a peut confiance en moi, et apprenait a vivre sans la peur de me faire réveiller en pleine nuit, ou de subir une quelconque morsure. J'avais même trouvée un petit travail dans la taverne du coin, en tant que serveuse. Ma vie suivait son court. Jusqu'au jour ou ....
Il marchait dans la ruelle, et trouva enfin sa proie. Une femme, rousse, a l'allure d'une danseuse de part ça démarche. Il ne perdit pas de temps, il savait se qu'il fallait faire. Il bifurqua dans la ruelle, alors qu'il la cogna de plein fouet. Faussement confus, il l'aidait a se relever, lui proposant d'aller boire un verre par la même occasion, large sourire fichée sur sa tronche. Elle accepta, c'était gagné. Il ne lui manquait plus qu'a la courtiser avec classe, en parfait gentleman. Plus tard dans la nuit, il était la, beuglant entre ses cuisses grasses, le torse ruisselant de sueur. Sa faim assouvit, il se retira, et se fringua prestement, sans même lui adresser un regards. Il claqua la porte, sous les cris et les larmes de la naïve femelle. Il était habitué, il n'y prêtait même plus attention. Il reprit sa route, pour rejoindre le rade ou il allait boire tout les soirs. Absinthe, cigare, détente assurée sur la banquette de cuir rouge de l'alcôve. Il mirait la sale alors que deux trois poivreaux se foutaient sur la gueule. Pas attristé pour un sou, il bailla longuement, jugeant bon de rejoindre ses pénates. A peine allongé dans son pieux, il s'endormit comme un loir. Le lendemain, comme tout les jours, il faisait sa toilette, alors qu'on frappa a la porte. Il siffle quelques jurons entre ses lèvres, avant d'ouvrir. Pas le temps de réagir, il était ligoté sur une chaise de son salon. Un drôle de type aux binocles démesurément grandes pour sa fiole le fixant. Il haletait, semblant avoir été drogué, complètement groggy, gigotant faiblement sur la chaise. Des bruits de pas se firent entendre, le sortant un peu de sa torpeur. Un homme, immensément grand fit irruption dans la chambre, portant sur l'épaule un sac de toile, qui semblait remuer un peu.
L'homme posant le sac au sol, et tira sur les liens qui le retenait, dévoilant ainsi une femme a demi nue, les cheveux rougeâtre, bâillonnée et fermement ligotée, tout autant que lui sur sa chaise. Ils se regardaient tout les deux, semblant dans le flou le plus total. L'homme aux grandes lunettes, se plantant entre les deux, alors qu'il les pointait de ses index, entonnant d'une voix forte et dédoublée :"Arlach Balem, Bdamlian Friksry Charl In Banldin, Preschia Alband, Sygnike Badmein !!" Tout fut très rapide. Ils ne comprenaient rien, ils étaient comme aspirés l'un dans l'autre, alors que peut a peut, ils disparaissaient pour former un nouvel être. Corps de femme, pour deux entités coincés l'une dans l'autre. Le binoclard ricanait, satisfait, avant de rétorquer :" Vous en avez pour l'éternité. J'espère que vous vous entendrez bien ! " Le drôle de type claqua dans les doigts, alors que ses sous-fifres quittaient la pièce, il jeta un dernier coup d'œil a son œuvre en se fendant d'un sourire narquois, claquant la lourde. C'était a n'y plus rien comprendre. Qui étaient t-ils maintenant ? Comment faire pour s'entendre ? Se connaitre ? Apprendre a vivre avec l'autre ? Tant de question. Le silence fut brisé par la voix douce de la succube. | |
| | | Hellaynnea Etranger de NoSgoth
Nombre de messages : 7 Age : 34 Race : Demon Classe : Succube Date d'inscription : 12/05/2009
| Sujet: Re: Un et un font deux. Sam 6 Juin - 16:33 | |
| "Je n'y comprends rien .. Qu'ai-je fais pour mériter ça ? Comment t'appelle tu ?
-Belial. Comment te sens-tu ? Ces salauds t'ont fait du mal ? Quel es ton nom ?
Non, non .. Je dormais tranquillement et je n'ai eue le temps de rien que je me suis retrouvée dans ce sac. Moi ? Je crois que je m'appelle Hellaynnea ..
-Hum a peut près la même chose pour moi."
Ils restèrent quelque temps sans rien dire ni l'un ni l'autre. C'était bel et bien le corps de Hellaynnea, pourtant leurs voix changeaient tour a tour. Coincés dans le même corps. Ils se posaient tellement de questions, et personnes ne pourrait y répondre. Assurément si ils racontaient cela a quiconque, on les prendraient pour fous.
Les temps passèrent, ils apprirent a se connaitre, a vivre ensemble. De temps en temps, l'unique corps se transformait pour revenir a celui de Belial, avant de revenir a celui de Hellaynnea. Ils avaient le même but, cela facilitait la chose. Ils se nourrissaient tout les deux de la même manière. Ils apprirent aussi a se dédoubler a leur manière. Lorsque Hellaynnea était sur Terre, Belial était dans les limbes et inversement. Forcés de créer de liens, ils y mirent chacun de leurs siens, pour que les choses se passent au mieux. Pourtant une question subsistait : Pourquoi avoir lier un incube, et une succube dans le même être. Au fur et à mesure, ils comprenaient qu'ils étaient complémentaire. Belial aimait le salé, Hellaynnea le sucré. Belial était calme, une force tranquille, Hellaynnea est une folle furieuse, toujours enragée. Ils conclurent alors, que ce vieux binoclard avait surement voulu créer une sorte d'être plus ou moins parfait. Belial enseignait à Hellaynnea l'art de séduire, de plaire, de se trouver des proies facilement, alors que Hellaynnea apprenait à Belial la lecture, la cuisine. Un jour, poussés par les vents, et leurs intuitions, ils se mirent en route, pour rejoindre la citée de Nosgoth, bien déterminés à remettre la main sur ce morveux à lunettes. | |
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| Sujet: Re: Un et un font deux. | |
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